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Percussions, didgeridoo, cithare… Nous avons rencontré Hilight Tribe, l’un des groupes phares de la trance.

 

1. Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Salut je suis Ludo de Hilight Tribe. Je suis chanteur et percussionniste au sein du groupe.

2. Quel est l’origine de votre nom et avez-vous toujours joué ce que vous appelez de la « Natural Trance » ?

L’origine du nom Hilight Tribe est tirée d’un jour très nuageux, lorsque le ciel est voilé et que d’un coup, il y a un rayon de soleil qui part et cela s’appelle un hilight. Et étant donné qu’on est toute une bande de potes, on s’est considérés comme une tribe et ça a donné naissance à Hilight Tribe.

Concernant la natural trance, on a commencé avec quelque chose de différent dans les années 90. C’était un peu plus chanté, un peu de la folk et on insistait pas assez sur le beat. Un jour on a été confrontés à une soirée électro où on a essayé de jouer ce style-là. Et c’était justement une époque où on se demandait ce qu’allait devenir la musique de demain et ce soir-là le public a été extrêmement déçu de nous voir jouer de la musique un peu folky sans kick, sans batterie. On ne s’est pas fait jeter des tomates mais presque haha. On a pris la claque de notre vie et je peux t’assurer que la semaine suivante le concept d’Hilight Tribe est né ! On a donc travaillé plus d’un an avec le groupe sur la bass et la batterie pour arriver ensuite avec notre premier album.

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3. Quels sont les différents rôles au sein du groupe ?

Il y a l’emmerdeur, le relou, l’optimiste, l’idéaliste… Il y a tout le monde haha. Nan ce qui est super c’est que nous sommes tous complémentaires ! Il y a Greg qui est un moteur du groupe, il joue de la guitare, le didgeridoo, la cithare. Moi je gère percussion et chant mais il y a aussi dans le groupe la batterie et la bass qui sont très important. La Natural Trance c’est du « real time ». Pas d’ordinateur et c’est bien calé de sorte à prendre le dancefloor et à vous faire planer sur les morceaux du groupe que vous connaissez.

4. Votre musique semble inspirée de nombreuses culture. Tirez-vous profit de vos tournées pour revenir avec de nouveaux instruments, de nouvelles sources d’inspirations..?

Nos plus grandes sources d’inspiration il nous a fallu plus qu’une tournée pour les avoir. Notre percussionniste Roots a passé beaucoup de temps en Afrique de l’Ouest (Mali, Sénégal, Burkina Faso…) d’où il a rencontré des djembefola, des musiciens, des voyageurs et de là il a ramené toutes sortes d’instruments. On a également passés beaucoup de temps en Inde ce qui a été une énorme source d’instruments et de connexions par leur développement de la trance. On a également appris au Brésil, là on était récemment au Japon on a eu du mal à ramener leurs Taiko, ces espèces d’énormes tambours haha.

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5. Vous avez sorti le morceau « Great Spirit » avec Armin Van Buuren et Vini Vici qui s’est dévoilé être l’un des plus gros succès du milieu. Pouvez-vous nous en dire un mot ?

Il y a eu énormément de discussion autour de ce morceau parce qu’il a fait des pours, des contres, des polémiques… Nous on représente la organic trance, la natural trance. Nous ne sommes pas les seuls à jouer ce style là et on est un peu dans cette guild de musiciens qui se sont intéressés à la musique électronique et qui ne l’ont pas renié. On va essayer de jouer des rythmiques, faire des effets spéciaux etc pour retrouver ce qui sort d’un ordi ou d’un synthé.

Et donc il y a Vini Vici qui représentent un peu la trance progressive du moment et Armin qui est dans le mainstream certes, mais qui tend une main vers les tribaux que l’on représente. Et là on nous a tendu une main du monde des « puissants » et on s’est senti connectés et c’était très intéressant.

Les paroles de « Great Spirit » sont issues du Lakota donc il y a eu des recherches ethniques, (on a failli se faire scalper plusieurs fois mais après ça s’est bien passé haha), donc voilà c’était magique cette connexion des mondes.

6. Ce morceau a également touché un public très large n’écoutant pas forcément de trance habituellement. Est-ce un succès pour vous d’avoir une musique plus accessible ?

C’est vrai que c’est une chance parce que la structure du kick et de la bass sont très différent de ce qu’on peut entendre d’habitude dans la musique électro. Et le public dit « mainstream » a adoré ce rythme un peu galopant que Vini Vici gèrent extrêmement bien.

Moi je trouve qu’avec ce morceau on a pu planter une graine et avoir plus qu’un arbre. Là il y a une petite forêt qui est en train de pousser autours de la planète et qui est en train de connecter tout le monde haha. Tant qu’on est en vie, on n’a pas le droit de se séparer par des styles musicaux, il faut profiter à fond de tout.

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7. Vous êtes l’un des rares groupes lives à vous produire principalement en festivals/soirées de musiques électroniques. Pensez-vous que cela soit bénéfique sur l’énergie que vous offrez au public ? Contrairement à un DJ set par exemple.

Ça dépend je pense, il y a des DJ set qui peuvent faire planer les gens. Quand vous écoutez Tristan par exemple, les gens aiment que la technologie transpire dans la musique. Donc quand on vient nous voir, il faut qu’on fasse des supers performances et qu’on se déchaine pour essayer de compenser le fait qu’on ne soit que des humains et qu’on ait que des instruments avec des effets.

8. Vous avez réalisés 6 albums contenant des hymnes de la trance, vous avez joués sur les scènes des plus gros festivals. Quels sont vos projets pour la suite ?

On continue l’aventure ! On cherche de nouvelles inspirations et en ce moment ce qui nous fait rêver c’est le mélange entre la science et le mystique. Deux mondes qui semblent différents mais lorsqu’on s’ouvre un peu tout est possible. Peut-être que dans le prochain album on va pouvoir préciser cette idée avec des morceaux qui sont tribaux et psychédéliques mais également impliquant des formules de conspiration ethnique.

Mais pour l’instant on est avant tout sur « Temple of Lights », c’est ce qu’on va jouer ici ce soir au Glazart (Paris). Les gens commencent à connaître les morceaux et on va les jouer en medley avec des passages tribaux.

9. Vous tournez beaucoup en France, comment considérez-vous le public français ?

On adore tourner en France et on adore le public ici ! Il démarre tout de suite, ils connaissent les breaks, les montées. Quand c’est chill out ils lèvent les bras… C’est comme jouer à la maison ! Les gens dansent et crient comme il faut, ils ont des références culturelles et musicales.

 

 

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